Clément
Laigle. Contre.
Tripode,
Espace diderot, Rezé.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEgDXl6UIFO8OR7TJRwOTeEeSl5LpzsMr3KjyXRjz-dLQKxapc32YEo1QpgkMt7CRe_Ez_qSl46Om0cIZCM8K16T8TYDeajGofM5-XWekTnjL4oOyP6nLsO26pMAEpZQGyJW4W4_jhyc3s7a/s320/clement+laigle.jpg)
L’artiste
propose une œuvre qui est rassurante. Une structure en bois brut d’une
quinzaine de mètres - qui pourrait être l’ossature d’une grange - invite à
s’assoir. Des néons nous font prendre conscience de la taille de cet espace. Le
toucher de ce bois brut est familier, il me rappelle des moments passés en
campagne loin de tout ce qui est dé-matérialisé. Je suis comme libéré de ma
«routine» quotidienne qui peut parfois paraître emprisonnante.
Cependant
il y a aussi une sensation d’enfermement dans le travail de Clément Laigle. Il
ne laisse presque pas de place pour déambuler autour de cette «installation»
alors on se sent invité à passer en-dessous. Une fois à l’intérieur, la lumière
froide des néons n’a rien d’éclairant : elle dissimule la hauteur du lieu par
son éblouissement. On se sent enfermé aussi par un jeu d’entre-deux : ce
travail est l’illusion d’un abri car il n’y a ni toit ni mur, l’illusion d’une
structure fondatrice car il n’est le fondement que de lui même....
Il
me semble que l’artiste aurait voulu que son travail fasse appel à une
ouverture vers l’extérieur, vers ce qui n’a pas de limites. Impossible pour moi
de faire ces rapprochements tant le mode d’expression choisi s’affirme et
laisse peu de place à une évasion nocturne.
Mathieu