Marie Laurencin au Musée Marmottan,
L'exposition réunit, sous le
commissariat de Daniel Marchesseau, quatre-vingt-douze oeuvres (soixante-douze
peintures et vingt aquarelles) principalement de sa meilleure période
1905-1935.
L'exposition démarre avec un portrait,
celui d'une femme.
Les couleurs chair sont laissées
de coté au profit de gris colorés.
Je fus surpris de voir qu'une
artiste proche de peintre fauviste tels que Derain ou Vlaminck use de couleurs
essentiellement pastels. En effet d'un côté la spontanéité de ces peintres qui
posaient leurs couleurs directement sorties du tube et de l'autre l'élégance
d'une femme qui joue des gris afin de nous faire voir les qualités de la
couleur de manière beaucoup plus subtile.
Les premiers portraits réalisés
aux côtés de Braque sont assez classiques mais très vite l'artiste bascule vers
le style qu'on lui connaît.
Durant son exil en Espagne Marie
Laurencin découvre Goya. On ressent dans les productions de cette période
d'exil une certaine solitude, une noirceur. Les tableaux se limitent à quelques
détails, une femme, un chat dans des espaces clos.
A son retour Marie Laurencin
reprend une peinture plus colorée, elle peint ses amies en extérieur.
A partir des années 20 certaines
de ses images sont beaucoup plus composées, saturées. Les gris colorés font
place à de grandes forêts vertes. L'esprit est coincé ne laissant plus aucune
part à l'imagination. Ces tableaux sont trop aboutis.
On comprend l’intérêt que
portaient les mécènes japonais, M. Takano et son fils M. Yoshizawa.
On ressort de l'exposition avec
une seule envie, celle de partir pour Tokyo et pouvoir profiter pleinement de
l'intégralité de l'œuvre de Marie Laurencin au musée qui lui est dédié.
Victor Rondot
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