Adventures in Front of the TV Set
Par Jean Jullien et Niwouinwouin
A l'Olympic
Le 14 novembre à 15h et à 17h
J'arrive
seule devant ce bâtiment. "Un ticket s'il vous plait." A l'intérieur,
une troupe d'enfants de 5 à 8 ans avec leurs parents et amis. Sur le bar
où se trouvent des bières habituellement, savanes et m&m's. Je me
questionne sur ma place ici, un sentiment d'aller voir le dernier
Disney. Mais ce n'est pas le cas. L'article faisait référence à une
installation ou une performance. Une voix nous appelle. Ils nous font
passer dans une petite entrée. Une petite scénette au centre, les
enfants montent dessus. Je tourne la tête dans tous les sens. On est
encerclé par quatre énormes écrans. A droite, deux garçons nous
regardent derrière leurs platines, la fameuse voix. Ils annoncent le
"spectacle". Encore un nouveau mot pour définir ce que je m'apprête à
voir. Les écrans s'allument, s'éteignent. Les images défilent aux
rythmes de la musique. On assiste à l'histoire du héros d'une guerre
galactique se perdant dans un programme télé. Ainsi on le suit sur les
quatre écrans. Ils font apparaître des images différentes. On tourne et
retourne la tête. On est au milieu de ces écrans, enfermé. On est au
milieu de cette histoire, interactif. Le processus marche à la
perfection. Personne ne verra la même chose. Personne ne comprendra la
même chose. La musique électronique suit l'action et les bruitages du
dessin animé. Elle nous emporte et rythme nos mouvements. Les remarques
des enfants saccadent l'histoire. Ils me rappellent que c'est aussi un
dessin animé. Au bout de 35 minutes, le générique apparaît. On
applaudit, félicite les deux disc-jockeys. Ils rient aux remarques des
enfants. Ils baissent la tête timidement aux remarques des plus vieux.
L'expérience du cube noir est finie.
Anaïs Jardin
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