Jauja
Film de Lisandro Alonso, 2015
Oh que dire de ce film... Personnage à la
dérive, du bleu, du vert, le souffle du vent sur les voiles de lin, l'eau qui
coule et qui se boit, des plans infinis, une nature dévorante, des chiens
magiques, une sorcière veuve gisant dans une grotte, et un casse noisette qui
suit chaque personnage.
Film splendide, j'ai eu l'impression
d'être dans un rêve. Pourquoi? Par l'incompréhension des plans, la fin qui
prend son temps et les dialogues diaboliques.
Lisandro Alonso nous a bien eus. Je
pensais regarder un film d'aventures, qui se finit bien, mais au-delà de tout
espoir, j'ai eu un film plus profond, plus sourd, et plus muet.
Je n'ai pas de critique évidente pour ce
que je viens de voir, je reste les bras béants, je ne sais quoi dire...
Je suis touchée et émue par cette
paternité cherchant son enfant, se malmener lentement dans un paysage sans fin,
des plans où l'on pourrait presque fermer les yeux, et imaginer des plaines
sauvages balayées par le vent et la chaleur.
Je ne peux pas raconter la fin, car c'est
elle qui m’a aveuglée.
Dans tous les cas, on découvre un nouveau
Viggo Mortensen, magique et silencieux.
Anaïs
Leclerc
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