Rhizomes
Elise
Lerat / Collectif Allogène
Durée 1h
Le 23
janvier à 20h30
Au TU durant le festival Flash dance (du 16 au 26 janvier 2017)
Un corps en quatre
temps
Quand vous êtes-vous mis pour la dernière fois en colère ?
En quatre unités
Combien de miroirs avez-vous chez vous ?
Des unités qui forment
un
Avez-vous ri aujourd’hui ?
Quatre et 4 et quatre
et 4 et quatre et 4 et quatre et 4 et quatre qui font 1 et un.
Vous sentez- vous heureux ?
Parfois quatre, parfois
plus
Les messieurs au t-shirt vert comme mon pull.
Quatre corps produisent
des mouvements, des déplacements. Ces mêmes corps produisent des discours qui
sont propres à chacun. Chaque unité de danseur possède les siens et les utilise
à sa manière. Parfois il y a friction, ils se compilent et se complètent.
Étonnamment il y a très peu de contacts physiques directs.
A l’inverse, on peut voir les corps
des danseurs comme un Corps singulier et ductile. En effet, l’espace qui les
sépare physiquement permet le prolongement du mouvement. Un mouvement transmis
et réceptionné dans un autre corps. La réaction cause- effet entre les Membres
semble mécanique. Je dis entre les Membres car ce mot peut désigner une partie
anatomique d’un corps, mais aussi un membre d’un groupe. Ici les membres et les
mouvements d’un danseur peuvent être transposés durant quelques instants dans
un autre corps.
C’est un Corps qui se déchire et
s’unit ; quelque peu schizophrénique.
Ils ont répété 4 fois le même
enchaînement ; l’accompagnement musical diffère, les paroles, les rythmes,
les intensités aussi. C’est quatre fois pas la même chose.
Quand
on a vu le spectacle, toutes les formulations paraissent logiques :
1 = 4 / 1
1 = 4 * 1
1 = 4
4 = 4 * 1
4 = 4/ 1
4 = 1
L’ensemble n’est pas créé par
l’exécution de mêmes mouvements, au contraire, chaque danseur a un
fonctionnement autonome. Le geste de l’un se poursuit dans l’autre. L’espace de
vide entre les danseurs est l’espace d’articulation de ce Corps dansant. J’ai
dit la même chose, mais c’est différent. En effet, il s’agit de former 1 par le
multiple.
Le début s’est
fait sans son. Face à moi la scène, la boîte noire et ces danseurs. Derrière
moi je capte les bruits des spectateurs gesticulant, reniflant, rigolant,
chuchotant. Tous ces éléments m’entourent. J’étais donc le/au milieu de quelque
chose.
Par moment ils n’étaient pas quatre, on a fait Corps.
N’avez-vous jamais eu la sensation d’être
pluriel ?
Les phrases en
italiques sont tirées de la pièce, c’était un monsieur en vert qui les
prononçait. Le texte est de Delphine Bretesché.
https://vimeo.com/160208737
Alice Rochette
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