15-18
novembre, 2018. Centre Pompidou, Paris
La
lumière s'allume progressivement à droite de la scène
Une
musique résonne avec un tambour intensif
Un
danseur entre dans la lumière puis tourne sur lui-même
Ouvrant
les bras
La
lumière s’étale et s’intensifie au fur et à mesure de ses
mouvements
Il
tourne, il tourne, il tourne sans arrêt
——
Vingt
minutes passent, un autre danseur est enrôlé dans la danse
Ensuite
c’est elle, ensuite c'est lui
Ils
tournent sans arrêt, parfois ils s’assemblent, parfois ils se
dispersent, parfois ils se heurtent
Lui,
elle, lui, lui, et elle vont sur la scène qui deviennent des places
d’orchestres
Pas
de points communs pour les rotations, les costumes, ou les gestes
Chacun
est unique
Une
des personnes crie
Lever
les bras, tomber par terre, sourire
Les
danseurs exécutent les ordres mais sans arrêter de tourner
——
Les
danseurs quittent la salle un par un
Il
n’en reste que deux
Ils
se battent en tournant et leurs vêtements flottent
D’autres
envahissent successivement l’espace, chacun porte un vêtement dans
les mains,
Avec
lequel on couvre l’un des deux danseurs
Ils
sortent
Le
danseur ainsi recouvert,
Telle
une danseuse de ballet
Reste
seul en scène, et continue à tourner
——
Un
autre porte des baskets puis court sur la scène
Elle,
se met à courir aussi, et fait le tour de la scène avec lui
Une,
deux, et trois
La
scène devient un terrain de sport où tout le monde court
Pour
suivre la musique de plus en plus rapide, ils courent de plus en plus
vite
Quelques-uns
se dépensent entièrement, d’autres courent en dansant de joie
——
Cette
ronde endiablée se sépare en deux
Les
coureurs et les spectateurs
Ils
les encouragent, les acclament
Parfois,
un coureur sort de scène, et un spectateur le remplace
L'atmosphère
s'achève au sommet
——
Lentement,
ils sortent
Il
ne reste qu'elle
Au
milieu de la scène, elle tourne, utilise sa tête pour enclencher
son corps
Tourner,
tourner
La
lumière s'assombrit doucement jusqu'au noir complet
On
peut entendre ses pas mais elle a disparu
Un
spectacle de danse écrit par Bouchra Ouizguen, une danseuse,
chorégraphe marocaine. Ce spectacle nous a invités à un retour en
enfance ; la course, le tournis sont représentés par les danseurs
dans le spectacle, “La spirale m’évoque un infini, un éternel
recommencement tout autant qu’un < hors de soi > ” indiqué
par Bouchra.
Wen-Che
LIN
Jerada Arash A.Nejad / Carte Blanche
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire