Bohèmes,
Grand Palais, Paris, jusqu’au 14 janvier 2013
LA
BOHEME AU GRAND PALAIS
La Bohème de De
Vinci à Picasso. L'exposition dont le titre me semblait évocateur,
le mot bohème représentant, pour moi, un questionnement tout à
fait contemporain, était présentée dans une des ailes du Grand
Palais. Je monte quelques marches en marbre blanc, je passe la porte
princière, chargée de dorures, pour arriver dans une magnifique
salle en rotonde et payer mon droit d'entrée. (Cela coûte cher la
bohème).
«Qu'est-ce
que la bohème ? Qui est le bohémien, que représentait-il hier ?
Que représente-t-il aujourd'hui ?»
Une somme de questions que l'on pouvait se poser avant de franchir la
porte de l'exposition. J'entre dans la première salle. Sombre, il y
a beaucoup de monde. Un dimanche après-midi. Une
vidéo est projetée : Moholy Nagy : Gross-Stadt
Zigeuner. L'artiste filme
une communauté tzigane du Berlin de 1930. Un homme joue du violon.
Une femme prédit l'avenir. Des enfants rient en silence. Pas de son.
Les images sont mouvementées. Belles mais volées lorsqu'on apprend
que l'artiste n'était pas accepté par la communauté. Car c'est
aussi une des questions que soulève l'exposition : la relation entre
le bohémien et l'artiste.
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Lazlo
Moholy-Nagy, Gross-Stadt
Zigeuner,
1930.
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La Rencontre ou Bonjour Monsieur Courbet, Gustave Courbet 1854. |
Tandis
que Victor Hugo crée la belle Esmeralda et que Courbet se représente
en bohémien, L'exposition présente peu d'œuvres nous écartant de
l'image d'Epinal du tzigane. Dans cet «amas» de tableaux divinisés,
d'une grande beauté technique et picturale, je m'arrête cependant
devant le tableau d'un jeune peintre du XIXème siècle. Un tzigane
tend un violon cassé à un juge. Son instrument a été détruit par
un fils de paysan.
Coline
Gilbert.
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