Sylvain
Bonniol Galerie
RDV Nantes du 8/09 au 13/10/2012
VISIONS
ACOUSTIQUES
Cette
exposition nous emmène dans un voyage du regard sur les parois
glaciales d’une usine vide d’un laboratoire d’acoustique sans
l'activité sonore : ici la pièce fait place au Silence.
Il
s'agit d'un travail de contraste des teintes et de collage de prises
de vues aléatoires et spontanées du regard photographique
numérique. Kaléidoscopes
géants
rendant
non pas la poésie du verre concassé et coloré vers un monde
imaginaire mais la froideur de l'imagerie scientifique et toute la
beauté liée à l'univers des machines sonores. La
Ruche
est dans le motif
Encastrement
des formes à la manière des mosaïques.
Mur
anti-son
Fils
électriques
Matériels
sonores
Casque
de chantier Boîtiers Prises un Chercheur
Espaces insolites Escabeau horizontal Une Chaise
seule
Impression
de voir double et trouble. Vertige du
trop plein d'images.
Distorsion
du
Volume par
le
regard.
Remarquable
travail graphique accentué par l'effet d'optique que crée le
quadrillage en blanc qui sépare chaque cliché.
Danse
Volutes Rondes comme les Ondes du Son
Même
sensation que peut produire le Son sur le corps ou l'esprit mais à
travers le regard : quelque chose de direct nous fait vibrer ou nous
répulse.
C’est
à la fois fascinant de beauté plastique, composition des formes,
rapport des tonalités et des rythmes qu’accentuent les couleurs
franches, mais c’est à la fois ultra angoissant. Impression de
claustrophobie et d'étouffement. Tout est enfermé alors que l’on
pourrait être dehors (certains espaces faisant référence à
l’extérieur dans des collages où priment les lieux intérieurs).
Son de Studio, Studio de Son, Reconstitution factice de sons pour
tester des matériaux de résistance sonore. Ambivalence intrigante
et intéressante mais qui peut être une expérience désagréable.
Il y a toute la froideur de la géométrie, toute l'esthétique
glaciale et fascinante des machines :
Comme
les viscères d'un ordinateur monumental.
Dans
l'autre salle, un
projecteur nous donne à voir une par une dans la pénombre,
une sélection de photographies comme les diapositives observées
rigoureusement par le photographe effectuant son choix. Notre regard
se pose enfin, soulagé, appréciant la qualité de chaque
composition.
Fascination
de l'auteur pour ces usines d’expérimentations sonores :
« Laboratoire de recherche du Mans » …... sensation
désagréable d’hôpital, des lieux de recherches
psycho-pathologique de médecine sur cobaye. `
Les
coloris, contrastes et formes sont vraiment surprenants hypnotiques
psychédéliques dans le travail rigoureux. Le montage, en fait lié
à la prise de vue, pourrait également être celui de l’ingénieur
du son qui compose un morceau constitué de multitude de captations
sonores. Et toujours cette réflexion inhérente à notre époque du
trop plein d'images avec un questionnement sur la confrontation
numérique/argentique, collage/photographie, son/image. A mon
sens : Exposition
très réussie.
Blanche
Denarnaud
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