COME, BEEN AND GONE - MICHAEL CLARK
Au grand T - Nantes
Trois tableaux, deux entractes
Déjà l’on s’éloigne d’un
modèle
traditionnel.
Une mouvance en duo pour commencer.
Six danseurs en justaucorps, taillés
dans
un même bloc de tissus, très moulant.
Mais chez chacun, de légères
différences :
Une jambe plus couverte que l’autre,
un jour dans le dos.
Ambiance minimaliste sur
une musique de Bruce Gilbert.
Une ligne blanche, verticale, se
déplace très lentement sur un écran noir en fond de scène.
Première indécision en cette femme rasée.
Entracte
Un danseur longiligne sur le devant de scène; il bascule dans
la fosse. Seul, il danse, puis traverse la salle avant de retourner en coulisse
par porte en milieu de salle.
Cet homme porte une robe.
Mouvement d’ensemble
Entracte
Costumes double face.
Le dos, la tête ; tous noirs.
Comme des pingouins.
C’est très clair maintenant. De la grâce, de la rigueur, toute
la précision de la danse classique doublée d’une maladresse certaine
Ouverture à l’entre deux
et défilé de loufoqueries.
Ecran jaune, orange,
bleu. Sauts de chats sur du David Bowie. Hommage au rock n’roll. Un, deux,
quatre costumes. Pétillant. Surprenant. Vivifiant.
Come, been and gone est un véritable jeu de croisement, un
entre-deux permanent. Frontière des genres. Sexuels, vestimentaires,
artistiques. Tant graphique que chorégraphique; visuel que musical. Classique
et kitch à la fois, Michael Clark s’impose comme un véritable héritier de la
culture punk et c’est très réussi.
Fanny Martin
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