Olivia
Lavergne, Jungles
Galerie
Confluence, Nantes, du 13 mars au 20 avril
Olivia
Lavergne nous invite dans la galerie Confluence à pénétrer dans une jungle très
esthétique. Dès l'entrée, on est frappé par la présence, trop pesante, de
cadres japonisants en bois sombre, qui cloisonnent proprement des clichés de
nature luxuriante. Ce cerne noir, certes design, standardise malheureusement
des photos irrégulières et aplatit l'ensemble. On a donc au premier abord, plus
l'impression de se trouver dans la salle d'attente d'une agence de voyages qui
vend un rêve raffiné d'exotisme, que dans une jungle à proprement dit.
Il faut
un deuxième regard pour réussir à s'extraire de cette vision globale qui manque d'originalité et
redécouvrir individuellement les images. On perçoit alors la méthode de
l'artiste, répétée de manière plus ou moins heureuse en fonction des prises de
vue. Il y a toujours un clair obscur, organisé avec un premier plan sombre,
presque hostile, et un deuxième qui se présente comme un au-delà lumineux.
L'image invite à pénétrer au cœur de ces cocons de verdure, et, parfois, on
arrive à se perdre dans cette densité graphique, oubliant qu'il s'agit de
feuillages. Il ne reste alors, plus que le dessin merveilleux qui n'a plus rien
d'un rêve standard d'exotisme.
Isabelle Levadoux
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