La
Chronique Politique
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Mykola Ridnyi - Perspective pour hier - 17.09/16.10
Blockhaus
DY10, 5bis boulevard Léon Bureau, Nantes
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Mediengruppe Bitnik Ft Adam Harvey - Welcome to Ecuator - 25.06/29.10
Zoo
Galerie, 49 chaussée de la Madeleine, Nantes
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Amar Kanwar - The Torn First Pages - 25.06/16.10
Frac
des Pays-de-la-Loire, Carquefou
Perspective
pour hier, d’un point
de vue esthétique l’exposition fonctionne très bien. La série de
photos présentées,
Blind Spot,
nous met subtilement dans le thème sans avoir lu le descriptif, puis
au fur et à mesure de l’expo, nous comprenons réellement le sens
des photos par rapport aux vidéos explicitement politiques.
J’ai
trouvé intéressant ces images bombées en noir au centre qui
provoque un sentiment de frustration face à l’image qui se trouve
derrière et dont nous ne pouvons qu’entrevoir que des détails.
Ces taches m’évoquaient une tumeur, une gangrène qui grossit au
fil des mois/années dans le cerveau. Puis en découvrant que
l’exposition - les vidéos - était tournée principalement vers la
politique, cela a renforcé ce sentiment en le mettant en corrélation
avec ces "décideurs" qui peuvent être une gangrène pour
leur pays.
Les
vidéos présentées m’ont moins marqué du fait que j’ai trouvé
que c’était un travail de reporter, il nous montre des images
« déjà vues » aux infos/internet. Malgré la relation
texte et image des vidéos, intéressante, j’ai trouvé que ce
n’était pas exploité jusqu’au bout. Je suis resté sur ma faim.
Mais
la dimension politique dans les expositions a toujours eu du mal à
me captiver. Exemple :
l’exposition The Torn
First Pages d’Amar
Kanwar au FRAC
Pays-de-la Loire, mise à part la scénographie ambitieuse, le
contexte culturel du pays m’était vraiment extérieur et je
n’avais aucun moyen de m’immiscer dans cet univers. Faute
d’information complémentaire et de descriptif, les images étaient
là pour nous orienter mais même si on pouvait se douter que
l’exposition était engagée politiquement, on ne pouvait vraiment
pas savoir de quoi il était question réellement.
Welcome
to Ecuador est une des
rares expositions engagées qui ont réussi à captiver mon
attention. D’une part parce qu’elle n’est pas totalement liée
à la politique. Mediengruppe
Bitnik se sert de
l’affaire politisée de Julian Assange pour pouvoir produire et
s’amuser. La démarche des artistes commence avant tout par un jeu
d’enfant, tout simplement d'accéder à un endroit inaccessible
comme l’intérieur d’une fourmilière. Par-delà le mapping du
colis, ils parviennent à créer une forme graphique qui m’a fait
penser à la méthode de travail de la « contre-productivité"
de Julien Précieux, qui dans les mêmes années, a utilisé ce
système pour pouvoir produire « Atelier de dessin » un
diagramme de Voronoï. C’est cet objet (le colis) qui va mener à
l’aboutissement de la plupart des productions de Mediengruppe
Bitnik. Julian
Assange’s Room et
Parcel
sont l’extension de leur projet, plus engagé puisqu’il permet de
nous positionner/ prendre parti politiquement. En analysant sa
chambre on se rend compte des conditions de vie d’Assange,
soulignées par le dessin d’un de ses enfants. Cette pièce nous
donne envie de nous intéresser à ce qu’il lit, ce qu’il aime,
ce qu’il possède, qui il est. Toute cette curiosité nous fait
devenir des protestataires en sa faveur (groupie d’Assange).
Thomas
Gameiro
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