Galerie Gaïa,
4 Rue Fénélon
Au détour d'une rue, à deux pas de
notre chère école des Beaux-Arts, se trouve la galerie Gaïa. Bien
souvent je passais devant la devanture, regardais avec envie, sans
pour autant prendre le temps d'y rentrer. Pourtant, le nom
m'inspirait grandement, et chaque fois j'y trouvais du regard, bien
des échos de ce qui me tient à cœur. Nombre de galeries porte le
nom de son propriétaire. Mais ici, le titre de ce lieu est un
véritable emblème de ce qu'il montre. Gaïa, rappelons le, est une
déesse primordiale de la mythologie grecque. Elle est la terre mère,
celle qui fit naître la première de toutes les formes de vie.
Aujourd'hui, ce nom est plutôt connu comme l'un des sobriquets de
notre planète terre. Bref, cette appellation mène à un
rapprochement logique de ce qui se rapporte à la nature.
Et cette galerie fait bien honneur à
ce thème qu'évoque l'illustre Gaïa, sûrement n'a t-il pas été
choisi par hasard. On y fait l'éloge de la faune et de la flore, de
l'animalité, des forces élémentaires. Sous des formes inédites,
leurs lignes se dévoilent d'une autre façon, sous un jour nouveau.
On y trouve des œuvres de toutes
techniques : peinture, joaillerie, sculpture, installation,
photographie...
Dès l'entrée, une illustration capte
le regard. Au dessus de nos têtes, une peinture à même le plafond
se déroule, d'un bleu électrique, œuvre du graffeur Kazy Usclef.
On croit y voir Gaïa, flottant dans l'abîme accompagné des astres.
Dans cette même salle, on découvre
également les peintures de Franco Salas Borquez, représentation
réaliste de mers déchaînées, en un cadrage qui ne laisse
entrevoir que l'écume et peut-être dans le lointain, dans un bout
de la toile, un ciel nocturne. L'océan est maître, les flots noirs
nous engloutissent.
Déposées ça et là dans les autres
espaces, les pièces de Edith Basseville révèle un aspect
particulièrement envoûtant d'une nature métallique. Une
interprétation très humaine de ses sujets, par l'utilisation du
métal, matériau d'un alliage artificiel. Malgré tout, la
réalisation est d'une incroyable légèreté visuelle, d'autant plus
que sa présence est doublée d'une sculpture immatérielle :
l'ombre. Ces entrelacs fin de fils de fer éveillent une grande
poésie, accentuée par la silhouette projetée de leur forme tout en
creux et en finesse.
Leur site est très bien fourni et nous propose un glossaire des artistes passés et présents ainsi que leurs œuvres.
La galerie Gaïa nous expose sa propre faune et flore.
Oriane Cavin.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire