INSTITUT D'ART CONTEMPORAIN
Villeurbanne/Rhône Alpes
Bojan Sarcevic L'ellipse
d'ellipse
21septembre-18 novembre
Commissaires: Nathalie
Ergino assistée d'Anne Stenne
Il et Elle
Le spectateur est accueilli par un couple, Il et Elle, deux blocs d'onyx, masses sculpturales.
J'apprends que leurs couleurs se sont formées sur plus de 35
millions d'années par un dépôt calcaire dans l'eau douce. Le dessin de la
pierre me fascine, on me parle de peinture.
Dans la même pièce, une branche fine semble sortir du mur, on
me parle de dessin, de dessin dans l'espace.
Justement, l'espace, mais aussi l'architecture m'apparaissent
tout au long de la visite comme les deux principaux axes de réflexion de
l'artiste. Il aime à nous montrer une architecture morcelée, construite et
déconstruite ; tout cela en nous parlant de sculpture.
Dans une salle vide, seul un coin de la pièce est exploité :
un coin d'un ailleurs a été greffé ici. C'est une trace, comme un témoignage
d'un lieu qui a existé. L'aspect brut de l’œuvre ne nuit pas à sa poésie.
Favourite Clothes Worn While She or He Worked
Une nouvelle salle, j'entre. J'ai l'impression d'être dans
une boutique. Des vêtements sont soigneusement pliés et présentés sur des
tables. Je m'approche, les vêtements sont sales, comme usés, et je vois des
gens, je vois des gens à travers ces vêtements, c'est comme si le tissu
témoignait, il est vivant.
Une série d'images prélevées dans un magazine d'architecture
nous donne à voir un espace perturbé, déconstruit puis reconstruit par
l'artiste grâce à un procédé de découpage. C'est beau, c'est graphique. Puis
une sculpture, elle est à la fois présente dans la salle et mise en scène dans
des photos. Les cadrages et les postures se ressemblent, les photos m’ennuient.
Je ne comprends pas pourquoi les mannequins qui manipulent la sculpture sont
habillés de la sorte. Un bruit de projecteur m'interpelle, je poursuis.
Il s'agit de quatre vidéos présentées dans quatre petits
pavillons prévus à cet effet.
Je regarde. La première vidéo s’arrête et on entend déjà le
bruit d'un second projecteur. Je suis guidée par ce bruit et me dirige vers un
deuxième cabanon. Le début de la vidéo est noir, preuve de la prise en compte
du déplacement du spectateur à la recherche d'une suite. Des installations aux
allures de maquettes utopistes sont sublimées par la vidéo et l'éclairage. Le
choix des matériaux contribue à l'esthétisation, l'artiste utilise du
plexiglas, du cuivre et de fines branches d'arbre. Ces matériaux sont comme la
signature de l'artiste, ils sont présents partout.
Éventuellement
Éventuellement est
constituée de six structures en acier et en plaques de cuivre. L'installation
nous invite à la déambulation. Le reflet du cuivre poli capte le moindre
mouvement, les lignes et les plans se croisent, se multiplient grâce au reflet.
La scénographie m'apparaît trop rigoureuse, pour moi il manque quelque chose.
Deux visiteurs s'en vont, j'entends « C'est tout ? »
Lola G P
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