Format 2012 à l'Atelier, Nantes.
Du 23 novembre au 30 décembre 2012.
Cette
surface saturée de perles me dégoûte. Comme les poupées ou les vieilles
peluches dans les brocantes.
Perles de
toutes les couleurs. Argentées, or, des diamants en plastique, vert pomme, bleu
roi, rouge, orange, des étoiles, le tout englué par un gel acrylique sur un
support rond ou rectangulaire : Mais qu'est-ce que c'est moche !
Je
m'approche jusqu'à ce que mon champ de vision soit totalement rempli de cette
bouillie de perles et me laisse porter par l'expérience de chacun des tableaux.
Des liens
alors se créent. Les formes et les couleurs m'invitent au voyage. Chaque
tableau propose une ambiance différente. Dominante rouge. Perles petites.
Perles plus grosses. Dominante noire.
Une chaîne
rose vient fendre le blanc. On peut parfois même dans de petits miroirs croiser
son propre regard.
A quelques
centimètres à peine du tableau dont je ne vois plus les bords, je me perds dans
un univers onirique.
Travail
sur la saturation. Trop brillant, trop coloré, trop rempli ; qui répond bien à
l'époque des images dans laquelle nous vivons, trop bruyante, trop rapide, trop
remplie. Mais qui finalement pose, une sorte de calme silencieux.
De la saturation et du trop plein je vous amène au silence. Car comme disait Antonioni « Dans les silences, on peut dire tant de choses. »
De la saturation et du trop plein je vous amène au silence. Car comme disait Antonioni « Dans les silences, on peut dire tant de choses. »
Paysages grands formats. Olivier Rucay
« Le
spectateur déambulant peut imaginer et s'approprier ces bouts de paysages afin
de satisfaire son propre imaginaire. […] Ce travail qui oscille entre
abstraction et figuration devient une fois accroché une proposition universelle
tendant vers l'émotion. »
Captations
de bribes de paysages, flou. Certaines scindées en plusieurs parties.
Beaucoup
de questions techniques ou sur les partis pris de l'artiste me viennent à
l'esprit, mais en rien mon imaginaire ne se soulève, ou ne me porte vers une
émotion quelconque.
J'observe
l'accrochage, la disposition dans l'espace, le cadre qui maintient les toiles
au mur, mais je reste totalement indifférente au point de vue de l'artiste.
Toujours la même histoire. Christophe Viart
J'ai
trouvé l'œuvre conceptuelle de Christophe Viart bien trop conceptuelle.
Le cercle
: un rien, un rond, un zéro, l'infini. Ou le temps, l'horloge,... Un discours
sur lequel je reste bien sceptique.
J'ai été
happée davantage par le côté plastique de l'œuvre.
Ce très
grand format (10 mètres de long au moins), recouvert de cercles blancs
identiques, ne nous permet pas de voir l'œuvre telle qu'elle est. Je veux dire
que face à l'espace réduit dans lequel elle se trouve, les cercles qu'elle contient
ne peuvent nous apparaître par la perspective que toujours déformés.
Et nous sommes trop prêts de l'œuvre pour la voir dans sa totalité. Nous déambulons face à un mur qui occupe tout notre champ visuel.
Et nous sommes trop prêts de l'œuvre pour la voir dans sa totalité. Nous déambulons face à un mur qui occupe tout notre champ visuel.
La couleur
rose se reflète sur les murs de la pièce et s'impose dans le lieu d'exposition.
Le
contraste avec les cercles blancs propose une expérience presque hypnotique.
Une pièce
à vivre selon moi, et qui n'a pas à s'accrocher à un concept.
Capucine Girard-Colombier
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