Juan Martin Arcos
Dédoublement
Galerie “Quatre” (4,
rue Kléber, à Nantes)
Au début, on
ne voit rien. La disposition des impressions, les lumières de la galerie trop
fortes, les vitres sur les photos. Tout semble être fait pour cacher le travail
de l’artiste par de magnifiques reflets maladroitement éblouissants. Il faut
trouver la position, l’endroit parfait d’où regarder le travail. L’immersion est immédiate.
Le noir nous engloutit, les lumières nous émerveillent. Les différents clichés laissent voir des lieux inconnus, aux perspectives imaginaires. On reconnaît ça et là des éclairages, des fenêtres, seules lumières répétées dans le vide créé par la nuit. L’artiste, déplaçant et répétant ces dernières, invente un nouveau lieu à chaque capture, certaines presque descriptives, d’autres complètement abstraites, elles nous laissent, perplexes, nous perdre dans ces “villes parallèles”.
Avec son
appareil numérique, sans retoucher les photos, Juan Martin Arcos, retranscrit
un moment vécu en révélant ces “non-lieux”. Invitation au voyage imaginaire, il
nous laisse ainsi entrer (mais à la fois rêver) dans son univers, dont le vide
-noir nocturne- est libre d’interprétation.
Rodrigo Dausch-Ibañez
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