Abraham
Poincheval au Palais de Tokyo (13, avenue du Président Wilson
75116 Paris)
Exposition du 03/02/2017 au 08/05/2017
Commissaire : Adélaïde Blanc
Quelques jours après sa sortie de
Pierre je me suis rendue à l'exposition d'Abraham Poincheval.
Tous les témoins de ses performances étaient dissimulés dans les
espaces du palais de Tokyo, des œuvres où Abraham Poincheval a vécu
pendant plusieurs jours. L'artiste est un explorateur, ces
performances sont des voyages qui engagent tout le corps. Parmi ces
sculptures habitables se trouvait Pierre, un rocher ou
l'artiste a tenté d'habiter pendant une semaine (du 22 février au
1er mars) approfondissant son expérimentation de l'isolement, de
l’enfermement et du temps. Ce rocher a été sculpté selon la
morphologie d'Abraham Poincheval. Dans cette pierre se trouvait le
nécessaire à sa survie : de l'eau, de la soupe ainsi que
quelques objets personnels (livres, lampe frontale...). Après et
avant la performance, la pierre est présentée ouverte et les
visiteurs ont la possibilité de se placer à l'intérieur, chose que
j'ai moi-même fait : le simple fait de s’asseoir dans cette
pierre est assez angoissant. En effet, la pierre est à quelques
centimètres du visage, c'est très oppressant je n'ose même pas
imaginer lorsque la pierre est fermée et qu'il est impossible de
bouger (claustrophobes s'abstenir). Lors de sa performance, Abraham
Poincheval était filmé 24/24 h, les visiteurs avait donc la
possibilité de suivre la vie l'artiste à l’intérieur de ce
rocher et de lui parler à travers celui-ci.
Derrière ce rocher, se trouve un
espace où se déroulera une autre performance de l'artiste : il
va tenter de couver des œufs jusqu'à leur éclosion. Pour la
première fois, Abraham Poincheval va se confronter au monde vivant
(contrairement à sa performance dans un ours dénaturalisé). En se
substituant à l'animal, il va vivre le temps de la gestation allant
de 21 à 26 jours. Durant cette performance, il se trouvera à
l’intérieur d'un cube de plexiglas et sera couvert d'un manteau
traditionnel coréen réalisé par l'artiste Seulgi Lee.
Rendez-vous donc le 29 mars au palais
de Tokyo pour le début de sa performance.
« Je conçois le temps [de mes
performances] comme un voyage terrestre intérieur. Ma démarche est
de savoir par moi-même ce qu'il en est du monde, un peu à la
manière du Candide de Voltaire. »
Abraham Poincheval
Anne-Sophie Varennes
Pour plus d'informations :
www.palaisdetokyo.com
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