Frédéric Malette à la galerie
confluence, 45, rue de Richebourg, Nantes
Telle la lune prise dans la gueule
Telle la lune prise dans la gueule
Exposition du 13 janvier au 11 février
2017 en association avec la galerie RDV.
Avant même de rentrer, j’observe la
galerie de l’extérieur. Des illustrations sont accrochées aux
murs, des portraits essentiellement et quelques paysages. « Ah
tiens! De la mine graphite, du fusain, du figuratif et d’ailleurs
des figures… encore des figures… »
Je suis d’entrée de jeu moyennement
emballée, ni la technique ni ce qui est représenté ne
m’enthousiasme follement. Et puis j’entre. Je me force un peu à
l’exercice et me penche sur chaque dessin. Je m’avance, je recule
et puis à force d’exercer mon regard je finis par VOIR.
Malette arrive par la technique à
appuyer son propos, tantôt surface rigide et froide, dans un trait
très précis et détaillé pour les armures, tantôt douce, trouble
et profonde avec ses portraits et ses quelques paysages. Ses
portraits d’ailleurs me rappelle ceux de Giacometti qui faisait
poser ses modèles des heures durant et repassait, et repeignait, et
redessinait sur la même toile le visage de son modèle sans parvenir
à en être satisfait. Et justement Malette lui, par sa manière de
faire, par l’effacement avec sa gomme et les traits forts et
appuyés de son crayon dévoile une envie similaire, celle de vouloir
capter, capturer l’âme derrière le portrait. D’ailleurs, plus
loin dans une petite salle au sous-sol de la galerie il y a des
portraits gravés sur des plaques de cuivre. Et, face aux gravures,
mon visage se reflète et traverse les portraits. Malette m’a eu, a
réussi de nouveau à faire rentrer un visage dans un autre, une âme
derrière l’image mais cette fois-ci la mienne, celui d’un corps
étranger dans un autre m’invitant ainsi à faire partie de son
œuvre entre ombre et lumière.
En savoir plus :
http://galerierdv.com/categories/artistes//bio/66-Malette-Frdric
PARQUET Gabrielle
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