L’Atelier (1 rue de Châteaubriand, Nantes)
Du mercredi 10 novembre au dimanche 5 décembre 2010
Du mardi au samedi de 13h à 19h et le dimanche de 10h à 15h
Entrée libreDu mardi au samedi de 13h à 19h et le dimanche de 10h à 15h
J’ai
d’abord été surprise et déçue en parcourant les premières salles de
cette exposition. Les photographies étaient intéressantes mais la
qualité de tirage était mauvaise. En effet, dans ces salles
(photographies de 2002 à 2006), les tirages étaient inappropriés et les
pixels étaient très visibles. De plus j’ai trouvé les photographies
assez inégales. Certaines paraissaient vraiment recherchées : des jeux
de lumière, d’ombre et de tissus ; d’autres au contraire semblaient très
amateurs. Ces photographies représentaient la vie de tous les jours
d’un jeune malien : sa maison, ses proches, ses passions (le football
notamment), etc. Elles étaient prises d’un point de vue assez intime.
Nous entrons dans la vie du photographe et de ses proches mais gardons
en même temps une certaine distance respectueuse. Par exemple, des mains
sur un tissu coloré, une femme dans l’embrasure d’une porte, entre
l’obscurité de l’intérieur et la lumière aveuglante de l’extérieur, deux
amis dormant l’un en face de l’autre, un homme priant, etc.
En
arrivant dans la dernière pièce, qui correspondait aux photographies
les plus récentes de Mohamed Camara, j’ai été frappée par l’évolution de
sa photographie. Tout d’abord, la qualité des photographies était très
bonne ; de plus, on sentait qu’il ne s’agissait plus d’un jeune homme
utilisant un appareil photo pour la première fois. En 2002, Mohamed
Camara s’était vu prêter un appareil photo pour quelques jours alors
qu’il était adolescent à Bamako. Il ne connaissait alors rien à la
photographie mais a été tenté par le défi qui lui était lancé. Dans
cette salle étaient exposés douze diptyques sur le thème regards croisés
entre Nantes et Bamako.
Sans
ces explications, il me semble difficile de comprendre cette exposition
et j’aurais, je pense, garder un souvenir plutôt négatif de cette
exposition. La démarche me paraît en effet quasiment plus intéressante
que certaines des photographies. En connaissant le contexte, il apparaît
clairement que Mohamed Camara a (et avait même sans connaissance de la
photographie) ce « quelque chose » : un point de vue à lui.
Clémentine Pasquet
L1 Audencia
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