Exposition
de l’artiste Jean-Michel Basquiat, Fondation
Louis Vuitton
–
8
Avenue du Mahatma Gandhi, 75116 Paris.
Exposition
du
3 octobre 2018 – 14 janvier 2019
En 1890, les
ouvriers américains travaillaient de longues journées pour dessiner
les grandes lignes de chemin de fer (voies ferrées) qui relieraient
tout le pays. C’était dans le secteur ouvrier de Sedalia, Missouri
où le ragtime
(«ragged time» temps déchiré) de Scott Joplin a trouvé un moyen
de s'établir et se répandre dans le sud des États-Unis, fondant
involontairement, le début de la musique jazz. En commençant avec
le style libre du Dixieland,
en passant pour la nervosité des années 40 avec le Bebop
et en terminant avec la protestation violente du Free
jazz et le Jazz
électrique des années 60, le Jazz a
toujours été la musique des minorités, il n’est, donc, pas
étonnant que cette musique populaire soit un sujet récurrent dans
le travail de l'artiste Jean Michel Basquiat.
Dans les années
70, lors que Frank Zappa sortit son album emblématique Joe's
Garage (1977), le jeune Basquiat quitta
l'école pour se rebeller. Il s’aventure donc, à rencontrer
l'atmosphère underground des rues de New York, découvrant les gangs
et les dealears du SoHo. Cependant, Basquiat ne s'intéresse pas à
la nouvelle vague du Jazz rock
de Zappa, au contraire, il est attiré par le hip-hop,un genre à
peine émergent, et à l'improvisation présente dans le Jazz
moderne connue sous le nom de Bebop.
Son intérêt pour la musique l’amena à créer, en 1979, son
propre projet musical intitulé Gray
en l'honneur du livre d'anatomie Gray's
Anatomy.
DIZZY GILLESPI,
DIZZY GILLESPI, CHARLIE PARKER, CHARLIE PARKER, CHARLIE PARKER,
ORNITHOLOGIE, ORNITHOLOGIE, THEETH, THOH, SHOO SE OBEE, ALCHEMY,
LARNYZ, SOAP, PREE, sont quelques-uns des mots qui, en format de
liste, apparaissent continuellement dans les tableaux de l’artiste
faits avec du pastel gras et de l’acrylique sur toile.
BILLIES BOUNCE, BILLIES BOUNCE, WARMING UP A RIFF, NOWS THE TIME, THE
RIVING IN A RIFF, MEANDERING, KOKO, SIDE A, SIDE B, SIDE C, SIDE D,
mots retrouvés dans l'œuvre Discography (One) (1983), où Basquiat
fait référence à la session d'enregistrement du 26 novembre 1945
de Charlie Parker, son premier enregistrement à la tête d'un
ensemble.
En octobre, la
fondation Louis Vuitton a inauguré une exposition sur l'artiste
Jean-Michel Basquiat, dans laquelle, nous pouvons trouver des œuvres
réalisées par l’artiste entre la période 1980 et 1988,
lesquelles appartiennent actuellement à des collections privées
américaines et européennes. L'exposition contient 120 tableaux,
répartis par sujet dans 9 différentes galeries. La galerie 5
intitulée MUSIC SPOKEN est organisée autour des références
musicales de l'artiste, où nous pouvons apprécier des œuvres
telles que : CPRKR (1982), Horn Players (1983), Charles le Premier
(1982), Now's the Time (1985) et le déjà mentionné Discographie
(One) (1983). Cette salle donne au spectateur une occasion unique
pour connaître en profondeur les préoccupations de l'artiste en
s’éloignant des signes conventionnels pour lesquels son travail
est facilement reconnaissable : les couronnes et SAMO.
Berenice
Vargas-Bravo
Jean
Michel Basquiat, Discography
one et Discography two,
1983. Galerie
Bruno Bischofberger, Zurich.
Copyright.
Jean Michel Basquiat.
Pagé,
S.
(2018). Texte sur l’exposition Jean Michel Basquiat écrit
par Suzzane Pagé et Dieter Buchhart, critiques d’art et
commissaires d’exposition.
Berendt,
J (1962). El Jazz. Fondo de Cultura Económica, México.
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