mardi 6 janvier 2015

André Robillard, L’autre de l’art

« Une claque dans ma tronche »
LaM, Villeneuve d’Ascq, André Robillard in exposition L’autre de l’art 
J’avais les yeux dans le brouillard avant d’arriver au LAM. En entrant dans ce dernier, mon état s’est entièrement transformé : c’était comme une grande claque dans ma tronche.
L’art brut m’a toujours convaincu que les fous et les enfants ont la plus grande sincérité artistique. Dans ce musée, par cet esprit infantile, natif, volcanique et poétique, je me suis retrouvé charmé par ce voyage dans cette exposition.
Si je devais citer l’exemple le plus marquant et le plus éloquent, ce serait, sans aucun doute, pour ma part, le travail d’André Robillard. Ses œuvres sont marquantes par leurs libertés créatrices notamment au niveau des couleurs très surprenantes. Habituellement j’ai peur de mêler certaines pigmentations, il existe une sorte de mur qui m’empêche de céder à l’utilisation du nuancier dans mes productions et sujets. Ce mur, je l’ai retrouvé brisé et démoli lors de ma contemplation des œuvres de Robillard. C’est sans aucun doute ce que je recherche le plus lors d’une visite d’exposition : l’exaltation vers l’inconnu, quelque chose que je ne connais pas et que je ne sais pas faire.
Bien évidemment, on ne peut qu’admirer le travail de Robillard quant à la forme et l’essence même de l’iconographie qu’il nous impose : ces armes qu’il représente dans leurs lignes claires, apparaissent et deviennent des objets comiques et touchants. Il y a une proximité au hasard dans ses choix de matériaux, ce qui apporte une dimension parfois absurde à ses productions. Les armes, dans leurs aspects froids, s’imprègnent d’une chaleur dans la façon dont il les compose grâce à des objets de toutes sortes. J’ai été agréablement surpris, lors de ma promenade culturelle, de sa vision colorée autant dans ses sculptures que dans ses dessins.
Enfin, le LAM a véritablement réussi à créer en moi un sentiment de découverte et d’émerveillement tant dans son organisation de l’espace, libre et légère, que dans la présentation des cycles et artistes. 


Mathias Brosset

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