mercredi 27 novembre 2013

Performance Loss, Association Panem&Circences, Collectif A.LTER S.ESSIO.



Performance Loss

(Danse, vidéo, arts numérique, son, performance )
Durée : environ 25 minutes
Le 10 Octobre 2013 au Stéréolux à Nantes

Organisé par Cosmopolis et Stereolux, dans le cadre de Itinéraire Nantes-Japon 2013

Association Panem & Circences // Collectif A.LTER S.ESSIO.
Conception, création sonore, vidéo : Fabrice Planquette.
Chorégraphie : Yoko Higashino, Yum Keiko Takayama, Gianni Joseph.
Interprétation : Yum Keiko Takayama.
Costumes : YKT, YH.
Dessins : Matthieu Levet, Cécile Attagnant.
Production : Panem Et Circenses



On se retrouve assis par terre, tout simplement, en tailleur. Si je tendais le bras, je pourrais toucher la scène.

Une ambiance étrange envahit la salle à mesure que les gens cherchent un endroit où s'installer.
Les lumières sont tamisées, les murs et le sol sont noirs, on ne voit presque rien. Seul émerge ce carré de scène blanc, très peu surélevé.
Posé au centre, recroquevillé sur lui-même, le corps de ce qu'on imagine être la danseuse, semble endormi.
Ça va commencer.
Le son ! C'est lui qui ouvre le bal. Il arrive et envahit tout, même l'intérieur de mon corps. Chaque note se fait lourde et vient secouer mes muscles, bousculer mes neurones.
Le corps ! Si, il bouge, il alterne dans la pénombre mouvements doux et saccadés.
La lumière ? Pour l'instant on doit faire sans, et mes yeux se plissent.
Dans cette atmosphère trouble, l'effort de la danseuse devient le mien.

FLASH BLANC,
VOLUME MAXIMUM,

Brutalement tout s'éclaire, la musique passe dans les aigus, la danseuse se redresse et nous fixe à travers son costume, une sorte de collant chair qui lui recouvre le visage.
Le choc est intense, physique. On navigue entre les extrêmes ; on est quelque part entre la saturation et l'épuration, entre une rêverie impalpable et une douleur brute.
Le spectacle est total. Petit à petit, la danseuse sort de sa camisole et se dévoile. Elle est si expressive ! On dirait qu'elle cristallise tous les maux humains sur son visage.
Elle déverse son combat : un récit entre désir de verticalité et chute, violence contre le monde…
Ou serait-ce l'inverse ? Qui a tiré le premier ?
Tous les éléments fusionnent : la vidéo caresse le mouvement de la danseuse; les dessins très graphiques prennent vie à son contact; la musique semble être le fruit de sa danse…
Tout cela s'imbrique et converge comme un rituel, amenant la danseuse au corps frêle, à se transformer en puissant samouraï.
Je ne suis plus sûr de ce que je vois, la musique est trop forte.
(…)
Quand les lumières se rallument, la danseuse revient saluer. Elle sourit gracieusement, presque comme une enfant. J'échange quelques regards avec les gens de l'assemblée, encore une fois éblouis,
ou peut-être gênés, comme si on avait tous fait le même rêve.



Camille Juthier.

Evènement : http://www.stereolux.org/performance/loss-performance-mutlimedia-10-10-2013

Extrait vidéo (vidéo d'un duo, et non d'un solo comme à Nantes ) : http://vimeo.com/31861075

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