Performance Loss
(Danse, vidéo, arts
numérique, son, performance )
Durée : environ 25
minutes
Le 10 Octobre 2013 au
Stéréolux à Nantes
Organisé par
Cosmopolis et Stereolux, dans le cadre de Itinéraire Nantes-Japon
2013
Association Panem &
Circences // Collectif A.LTER S.ESSIO.
Conception, création
sonore, vidéo : Fabrice Planquette.
Chorégraphie : Yoko
Higashino, Yum Keiko Takayama, Gianni Joseph.
Interprétation : Yum
Keiko Takayama.
Costumes : YKT, YH.
Dessins : Matthieu
Levet, Cécile Attagnant.
Production : Panem Et
Circenses
On se retrouve assis
par terre, tout simplement, en tailleur. Si je tendais le bras, je
pourrais toucher la scène.
Une ambiance étrange
envahit la salle à mesure que les gens cherchent un endroit où
s'installer.
Les lumières sont
tamisées, les murs et le sol sont noirs, on ne voit presque rien.
Seul émerge ce carré de scène blanc, très peu surélevé.
Posé au centre,
recroquevillé sur lui-même, le corps de ce qu'on imagine être la
danseuse, semble endormi.
Ça va commencer.
Le son ! C'est lui
qui ouvre le bal. Il arrive et envahit tout, même l'intérieur de
mon corps. Chaque note se fait lourde et vient secouer mes muscles,
bousculer mes neurones.
Le corps ! Si, il
bouge, il alterne dans la pénombre mouvements doux et saccadés.
La lumière ? Pour
l'instant on doit faire sans, et mes yeux se plissent.
Dans cette atmosphère
trouble, l'effort de la danseuse devient le mien.
FLASH BLANC,
VOLUME MAXIMUM,
Brutalement tout
s'éclaire, la musique passe dans les aigus, la danseuse se redresse
et nous fixe à travers son costume, une sorte de collant chair qui
lui recouvre le visage.
Le choc est intense,
physique. On navigue entre les extrêmes ; on est quelque part entre
la saturation et l'épuration, entre une rêverie impalpable et une
douleur brute.
Le spectacle est
total. Petit à petit, la danseuse sort de sa camisole et se dévoile.
Elle est si expressive ! On dirait qu'elle cristallise tous les maux
humains sur son visage.
Elle déverse son
combat : un récit entre désir de verticalité et chute, violence
contre le monde…
Ou serait-ce
l'inverse ? Qui a tiré le premier ?
Tous les éléments
fusionnent : la vidéo caresse le mouvement de la danseuse; les
dessins très graphiques prennent vie à son contact; la musique
semble être le fruit de sa danse…
Tout cela s'imbrique
et converge comme un rituel, amenant la danseuse au corps frêle, à
se transformer en puissant samouraï.
Je ne suis plus sûr
de ce que je vois, la musique est trop forte.
(…)
Quand les lumières
se rallument, la danseuse revient saluer. Elle sourit gracieusement,
presque comme une enfant. J'échange quelques regards avec les gens
de l'assemblée, encore une fois éblouis,
ou peut-être gênés, comme si on
avait tous fait le même rêve.
Camille Juthier.
Evènement :
http://www.stereolux.org/performance/loss-performance-mutlimedia-10-10-2013
Extrait vidéo (vidéo
d'un duo, et non d'un solo comme à Nantes ) :
http://vimeo.com/31861075
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