mardi 9 avril 2013

Mircea Cantor


Mircea Cantor
                                                                   Centre Pompidou 3 octobre 2012- 7 janvier 2013

            C’est un artiste que j'adore et qui a eu une place fondamentale dans ma décision de déménager en France, afin d’étudier son travail. Il a eu le prix Marcel Duchamp 2011 et il était étudiant à l’école des beaux-arts de Nantes. Depuis 1999, il crée des travaux épurés, poétiques, sociaux, et métaphysiques. Il joue avec beaucoup de mediums : l'installation, la sculpture, le dessin, la video, la photo. C’est un artiste visuel connu pour son approche subtile des questions de la société contemporaine. Il souhaite bâtir une œuvre universelle. Né en 1977 en Roumanie, et même si son travail n’est pas centré sur ses origines, il dit de ses travaux que c’est important de « vivre et travailler sur la terre », et évoque la nécessité d'incertitude.

            Beaucoup de choses sont très intéressantes dans son travail, mais une œuvre est plus remarquable à mes yeux : la vidéo "Deeparture". Cette œuvre était diffusée sur grand écran au Musée d'Art Moderne de la Ville de Paris. Un cerf et un loup sont enfermés ensemble dans un environnement blanc immaculé, et il en résulte une tension très palpable, car ils ne se touchent pas. La vidéo est assez ambiguë, c’est au spectateur de donner du sens. Pendant les deux minutes de la projection, j’ai l’impression d’avoir des idées trop fixes, d’être fermée d’esprit. En effet, j’aurais pensé que le loup mangerait forcément le cerf si ils étaient dans la même pièce. Or ce n’est pas le cas, le loup n’a pas faim.
Tout cela m’évoque l’avidité humaine, j’ai l’impression que ce sont comme les gens qui ont envie d’avoir quelque chose dont ils n’ont pas besoin.

            Ses travaux récents sont : Don't judge, filter, shoot / Sic transit gloria mundi / Wind orchestra / Epic fountain. L'exposition est articulée autour de quatre pièces emblématiques. Ce qui m’intéresse le plus c’est « Sic transit gloria mundi ».

            D’entrée, on arrive à la rencontre d’un très grand écran vidéo disposé au fond de la salle. Dans une vidéo, une femme est au milieu d’un cercle de gens, habillée d’une toge. Les autres personnages sont très diversifiés, c’est cosmopolite. Ils ont les bras tendus, des mendiants sans visage. Elle leur donne des mèches de dynamite en marchant. Dans leurs mains les mèches commencent à brûler et le feu passe par des gens. C’est l’aire du baptême. Comme renaître par le baptême. J’ai l’impression qu’ils quémandent l’épuration. La forme de cercle nous fait penser à la transmigration. Ainsi, en voyant le feu, je peux imaginer le phénix renaissant de ses cendres. En totalité, ils sont calmes. La lumière sur la vidéo est comme le soleil du paradis. C’est pourquoi je voudrais y être ou rester devant l’écran de la video en situation d’émotion.

JaeHee Shin

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