dimanche 11 mai 2014

NOUVELLES HISTOIRES DE FANTÔMES


GEORGES DIDI-HUBERMAN ET ARNO GISINGER
14/02/2014-07/09/14
Palais de Tokyo

Jusqu’au 7 septembre, le philosophe et critique d’art Georges Didi-Huberman et le photographe Arno Gisinger proposent, au Palais de Tokyo, l’exposition « Nouvelles histoires de fantômes »; un travail d’installation de photos et vidéos s’inspirant de l’Atlas Mnémosyne réalisé par le travail de recherches qu’Aby Warburg entreprit entre 1923 et 1927. Cette exposition fait écho à l ‘exposition Atlas réalisée par Didi-Huberman en 2010 au Musée national centre d’art Reina Sofía à Madrid et à l’exposition réalisée par Didi Huberman et Arno Gisinger au Fresnoy en 2012 dont elle reprend le dispositif.
L’Atlas de Warburg se construit comme une bibliothèque d'images organisée en différentes planches, correspondant chacune à un thème, qui recensent tout un panel iconographique issu de l'histoire de l’art.Nouvelles histoires de fantômes traite de la planche 42 de cet Atlas, consacrée au motif de la Pietà et des lamentations que les vivants murmurent, profèrent, hurlent ou chantent devant leurs morts.
Ici, les 2 artistes prolongent cette réflexion sur la « tragédie de la culture occidentale» dans une relecture des travaux de Warburg.
L’exposition est introduite par une projection de la vidéo Mnémosyn 42, qui propose différents points de vue de la planche 42 de l’Atlas Mnémosyne. Un escalier mène ensuite à une coursive surplombant l'espace principal de l'exposition. Sur le sol, au-dessous de nous, sont projetés des extraits de films et des photos sélectionnés par Georges Didi-Huberman. De Pasolini à Godard, en passant par Eisenstein, les images de fiction se mêlent à des images d'archive, documentaires, anthropologiques, ethnologiques ou photographiques, qui viennent prolonger la thématique du deuil et proposent ainsi une mise en espace sonore et visuelle de l’énergie déployée par les vivants autour de leurs morts. Sur les murs de ce même espace, Arno Gisinger présente la pièce photographique Atlas , suite. L’artiste a photographié pendant 3 semaines l’exposition Atlas citée plus haut. Il en présente aussi bien le montage que le démontage ; on aperçoit des œuvres emballées, empaquetées, des perceuses, des balais, des caisses, ainsi que les œuvres alors présentées. Atlas, suite est un travail d’interprétation et de remontage, un essai visuel sur certaines constellations d’images à partir desquelles de nouvelles rencontres, de nouvelles significations surgissent.

Anjeli Pillay

 
                        

                        

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