mercredi 22 février 2017

Rhizomes, Elise Lerat-Collectic Allogène, festival Flash dance, TU



Rhizomes
Elise Lerat / Collectif Allogène
Durée 1h
Le 23 janvier à 20h30
 Au TU durant le festival Flash dance (du 16 au 26 janvier 2017)


Un corps en quatre temps
Quand vous êtes-vous mis pour la dernière fois en colère ?
En quatre unités
Combien de miroirs avez-vous chez vous ?
Des unités qui forment un
Avez-vous ri aujourd’hui ?
Quatre et 4 et quatre et 4 et quatre et 4 et quatre et 4 et quatre qui font 1 et un.
Vous sentez- vous heureux ?
Parfois quatre, parfois plus

Les messieurs au t-shirt vert comme mon pull.

Quatre corps produisent des mouvements, des déplacements. Ces mêmes corps produisent des discours qui sont propres à chacun. Chaque unité de danseur possède les siens et les utilise à sa manière. Parfois il y a friction, ils se compilent et se complètent. Étonnamment il y a très peu de contacts physiques directs.
A l’inverse, on peut voir les corps des danseurs comme un Corps singulier et ductile. En effet, l’espace qui les sépare physiquement permet le prolongement du mouvement. Un mouvement transmis et réceptionné dans un autre corps. La réaction cause- effet entre les Membres semble mécanique. Je dis entre les Membres car ce mot peut désigner une partie anatomique d’un corps, mais aussi un membre d’un groupe. Ici les membres et les mouvements d’un danseur peuvent être transposés durant quelques instants dans un autre corps.
C’est un Corps qui se déchire et s’unit ; quelque peu schizophrénique.

Ils ont répété 4 fois le même enchaînement ; l’accompagnement musical diffère, les paroles, les rythmes, les intensités aussi. C’est quatre fois pas la même chose.

                Quand on a vu le spectacle, toutes les formulations paraissent logiques :
1 = 4 / 1
1 = 4 * 1
1 = 4
4 = 4 * 1
4 = 4/ 1
4 = 1

L’ensemble n’est pas créé par l’exécution de mêmes mouvements, au contraire, chaque danseur a un fonctionnement autonome. Le geste de l’un se poursuit dans l’autre. L’espace de vide entre les danseurs est l’espace d’articulation de ce Corps dansant. J’ai dit la même chose, mais c’est différent. En effet, il s’agit de former 1 par le multiple.

Le début s’est fait sans son. Face à moi la scène, la boîte noire et ces danseurs. Derrière moi je capte les bruits des spectateurs gesticulant, reniflant, rigolant, chuchotant. Tous ces éléments m’entourent. J’étais donc le/au milieu de quelque chose.
Par moment ils n’étaient pas quatre, on a fait Corps.
N’avez-vous jamais eu la sensation d’être pluriel ?


Les phrases en italiques sont tirées de la pièce, c’était un monsieur en vert qui les prononçait. Le texte est de Delphine Bretesché.     
http://www.tunantes.fr/evenement-51.html
https://vimeo.com/160208737

Alice Rochette 


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