jeudi 13 décembre 2018

Archives #3 / Kamiel Verschuren


Archives #3 / Kamiel Verschuren
Paradise, centre d’art, Nantes
18 octobre-16 novembre 2018


Ceci n´est pas comme ailleurs.Ce n´est pas quelque chose qui saute sur moi, qui attaque directement mon regard, qui supplie mon attention. C´est un peu un bazard, qui attend tranquillement d‘être déshabillé. Il faut aller vers lui, s’approcher, se calmer. Les Archives sont un univers très stable semblant infini, qui nous invite à plonger dans la charité.
Le rassemblement d’œuvres de Kamiel Verschuren sur les dernières 27 années, nous interroge d’abord sur le nombre de vies que l’artiste a vécues. Il a mis en place de nombreux projets contribuant au progrès dans la vie publique, et a réalisé des œuvres d’art activistes traitant des questions sociales, ce qui apporte de la paix, de l’espoir.
 Il sème de la bienveillance un peu partout dans le monde. Il est à l’écoute des besoins du public et il trouve souplement des solutions pour améliorer son milieu de vie. Sa maîtrise de la question de la communauté est impressionnante. Son travail consiste en plusieurs expérimentations économiques alternatives, des projets collectifs et solidaires, des propositions de plateformes de développement d’existence artistique.  « Le but de toutes ces initiatives est de créer une vie publique, de mettre en relation les gens afin de les autonomiser des pouvoirs publics, de questionner l'autorité et de créer de la liberté, tout en assumant ses responsabilités»
Des petites surprises, le hongrois, l’architecture humaniste, la poésie circulaire.
Un très beau projet de fabrique de puzzles avec des images de vanités humaines, des catastrophes historiques, des souvenirs de souffrance. Il reprend des photos dont il n’est pas l’auteur, donc ne porte aucune signature sur les emballages, pourtant il les produit lui- même. Les puzzles seront vendus pour 100 euros dont 100 pour cent seront récupérés par la Croix Rouge.
L’espoir. Le désir de multiplier cela dans le monde entier. De s’occuper des autres. De s’offrir.
Je le nommerais l’Artruisme.  

Bianka Zamatoczka


Galerie Paradise, 6 Rue Sanlecque, 44000 Nantes


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