mardi 24 avril 2018

Le MoMA à Paris - M. Milan


            Je parle dans cette chronique de l’événement « Etre moderne : le MoMA à Paris » s’étant déroulé du 11 octobre 2017 au 5 mars 2018 à la fondation Louis Vuitton à Paris.

            Se proposant comme un retour dans l’histoire du Museum of Modern Art au travers de 200 oeuvres emblématiques de sa collection -exposées pour la première fois en France dans cette mesure - nous voguons au gré des salles et des mouvements, des contextes et des oeuvres, de Picasso à Dali, de Duchamp à Calder, de Walker Evans à  Felix Gonzalez-Torres, et ce dans l’extraordinaire architecture de Franck Gehry, immersive et nautique.
D’être saisi par autant de chefs-d’oeuvre maintes et maintes fois cités mais jamais expérimentés est pour moi un bien agréable bouleversement. Me reviennent l’énergie figée de la peinture de Pollock, l’angulaire froideur de la Black Painting de Stella mais aussi la pureté dans la forme de l’Oiseau Dans l’Espace de Brancusi, le sentiment de transgresser l’interdit avec Lead Square de Carl André, la richesse détaillée de After Invisible Man By Ralph Elisson, The Prologue de Jeff wall, l’inquiétante solitude émanant de House by the Railroad de Hopper, et pour clôturer, l’inconfortable réalité de la simulation de Ian Cheng.  Cette longue épopée -six heures- fut pour moi tumultueuse mais fertile.    La scénographie est à mon sens très réussie, les pièces se répondant de manière cohérente en parallèle d’une disposition et de lumière laissant l’espace intime à chaque oeuvre.
Nous nous aventurons en premier lieu dans la première décennie du MoMA, suivie d’un passage dans l’après-guerre. La section suivante se consacre au « minimalisme » et au « pop art » des années 60 puis nous faisons escale dans les années suivantes, axées sur les mouvements tels que Fluxus, la Pictures Generation, tout en jetant un regard introspectif sur l’histoire de l’Amérique avec le travail d’artistes comme Romare Bearden, Jeff Wall et Cady Noland. Nous finissons ensuite sur les oeuvres 
contemporaines du monde entier, dont certaines acquises il y a moins de deux ans.

MARLY Milan     
                L’exposition « Etre moderne : Le MoMA à Paris » a été co-organisée par le Museum of Modern Art à New York et la Fondation Louis Vuitton.
Direction : Glenn Lowry, directeur (Museum of Modern Art), Suzanne Pagé (Directrice artistique, Fondation Louis Vuitton)
Commissariat de l’exposition : Quentin Bajac (The Joel and Anne Ehrenkranz Chief Curator of Photography), assisté de Katerina Stathopoulou (commissaire-assistante, MoMA) en collaboration avec Olivier Michelon (Conservateur, Fondation Louis Vuitton).

Pour plus d’information: http://www.fondationlouisvuitton.fr/expositions/exposition-moma.html

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