jeudi 11 décembre 2014

LE CORPS DÉCIDE, FRANZ ERHARD WALTHER

LE CORPS DÉCIDE, FRANZ ERHARD WALTHER
Elena Filipovic + Alexis Vaillant
CAPC Musée d’art contemporain de Bordeaux, 7 rue Ferrere
13/11/2014 /// 08/03/2015

Le musée d’art contemporain de Bordeaux est un immense bâtiment en plein cœur de la ville. Cet ancien entrepôt de douanes coloniales est haut de plafond, fait de matières brutes et austères. La résidence de Franz Erhard Walther dans ce lieu m’a surprise et m’a réjouie pour la simple et bonne raison que son travail est littéralement opposé à l’atmosphère du lieu. 
Le travail de Franz Erhard Walther se décrit par des pièces, des « objets » comme il les appelle, de teintes chaudes, de tailles différentes, placées rigoureusement dans un espace et généralement composées de tissus. 
Dans le hangar, les pièces sont là, rangées et exposées comme des trouvailles après une fouille archéologique. Ces objets-trouvailles sont précieux, mais aussi palpables. Le public les porte, les touche, les attrape et les enfile. Certains n’osent pas et voient en ces formes leurs caractères sacrés et inatteignables, d’autres prennent part à l’œuvre. La distance avec l’Objet d’art n’existe plus, le passage du visiteur entre les formes devient performance et il se crée une relation unique entre les formes colorées de Walther et celui qui entre en contact avec elles. Les sculptures de l’artiste bougent, se déplacent et s’agitent. Grâce au travail de l’artiste, le grand entrepôt du musée prend vie, par les couleurs, l’action du corps et les compositions mouvantes de Walther. 
Une fois de plus, le travail de Franz Erhard Walther m’a séduite par son impact visuel,  mais aussi par sa conception de l’Art, simple et cohérente, qu’il révèle à travers ses sculptures. 

Ambrine Abdulrab

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