mercredi 10 décembre 2014

PRESENTER L'IRREPRESENTABLE



Alain Fleischer, Jean-Jaques Lebel, Danielle Schirman

29.11.2014 — 22.02.2015

HAB Galerie, Hangar à Bananes — Nantes






Exposition collective de J-J Lebel, Danielle Schirman et Alain Fleischer sur le thème de l’irreprésentable, thème qui traite de réalité détournée ou l’impossibilité d’une représentation motivant la création d’images. Grand lieu d’exposition, salle sombre, rythmée par un jeu de lumière qui met en valeur le travail de chaque artiste. Tout d’abord l’ambiance est calme et détendue mais au fur et à mesure de la visite cette ambiance laisse place à une sensation de malaise.
L’œuvre d’Alain Fleischer, les hommes dans les draps est la première que l’on voit, vidéo douce dévoilant un lit dont les draps s’animent, se froissent et se transforment pour former des visages qui disparaissent la nuit tombée. L’œuvre suggère une intimité apaisante douce d’une activité humaine, de par le mouvement des draps (froissement, défroissement) mais à la fois surprenante par l’apparition de visages.
L’exposition gravite autour de deux grands thèmes, la mort et la sexualité, les titres des œuvres sont très évocateurs et suscitent une polémique, les œuvres présentées bousculent et choquent. 
Le labyrinthe de Jean-Jacques Lebel, œuvre composée de photos de l’occupation américaine à Bagdad est déambulation oppressante, dans un espace étroit autour de clichés d’hommes irakiens, violentés, violés, humiliés par des soldats américains avec une violence obscène.
Dans cette exposition Danielle Schirman aborde la question de la représentation du désir par le biais d’une installation (projection vidéo), en s’inspirant de l’œuvre du Marquis de Sade. Œuvre surprenante, traitant du libertinage au XVIII siècle, sous forme de livre animé montant des personnages de la société aristocratique dans des mises en scènes érotiques, sur fond de décors de salons et de jardins d’époque.
Le titre de cette exposition Présenter l’irreprésentable ne nous laissait pas penser à des idées violentes mais plutôt à la représentation d’émotions, de sensations et de choses utopiques, sur lesquelles nous n’avions jamais pu nous représenter.

Une exposition diversifiée notamment par les différents médiums utilisés (vidéo, performance, photos, installation et son) ce qui nous plonge dans une ambiance à la fois douce et violente, où les artistes abordent des sujets polémiques de manière simple, nous emmènent ainsi à réfléchir sur ce que nous refusons de voir.



Brochard Cloé, Bigey Rihanata 




Danielle Schirman : Théâtre pour la main




Alain Fleischer : Les hommes dans les draps




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