samedi 16 mai 2015

KOONS MANIA


Jeff Koons, la rétrospéctive
Exposition au Centre Pompidou, Paris
26 novembre 2014 - 27 avril 2015 


C’est dans un état de curiosité que je pénètre dans la rétrospective. Mettant de côté mes à priori plutôt négatifs, je me laisse guider par ce trajet chronologique qui me permet de bien saisir ce qu’on n’explique que trop peu ; la réelle démarche de Koons. Sa recherche de l’objet d’art dans la culture de masse, son amour du jeu, de l’agrandissement qui donne un aspect inquiétant car trop lisse, trop brillant. Tout attrape l’œil, on se retrouve submergé par des statues devenues de véritables icônes, des vedettes. 

  
M’interrogeant depuis quelque temps sur l’aspect ludique et accessible de l’art contemporain, j’avais imaginé que les spectateurs, en visitant cette exposition, auraient été sensibles à l’humour clinquant de l’artiste sans autre forme de procès. Mais les réactions sont divisées en deux parties ; Il y a ceux qui passent devant le buste de louis XIV argenté en lâchant un « ça me touche pas !» déconcerté, ils sont quand même présents. Puis le reste, ceux qui cherchent absolument à marquer l’évènement, à avoir la photo devant chaque œuvre star. Les touristes repartiront avec leurs clichés de la tour Eiffel et du Balloon Dog. Je me suis dit que Koons avait réussi. En jouant sur la taille, ses œuvres deviennent des publicités ambulantes que les gens reconnaissent, s’approprient et partagent. Un concept bien rodé. Du visiteur lambda à l’acheteur/investisseur, l’image se perpétue. On se retrouve coincé dans un magasin de souvenir à la taille écrasante.

                                                                                                                     Opale Mirman


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