mardi 6 novembre 2012

Sylvain Bonniol

Sylvain Bonniol Galerie RDV Nantes du 8/09 au 13/10/2012
VISIONS ACOUSTIQUES

Cette exposition nous emmène dans un voyage du regard sur les parois glaciales d’une usine vide d’un laboratoire d’acoustique sans l'activité sonore : ici la pièce fait place au Silence.
Il s'agit d'un travail de contraste des teintes et de collage de prises de vues aléatoires et spontanées du regard photographique numérique. Kaléidoscopes géants rendant non pas la poésie du verre concassé et coloré vers un monde imaginaire mais la froideur de l'imagerie scientifique et toute la beauté liée à l'univers des machines sonores. La Ruche est dans le motif
Encastrement des formes à la manière des mosaïques. Mur anti-son
Fils électriques Matériels sonores
Casque de chantier Boîtiers Prises un Chercheur
Espaces insolites Escabeau horizontal Une Chaise seule
Impression de voir double et trouble. Vertige du trop plein d'images.
Distorsion du Volume par le regard.
Remarquable travail graphique accentué par l'effet d'optique que crée le quadrillage en blanc qui sépare chaque cliché.
Danse Volutes Rondes comme les Ondes du Son
Même sensation que peut produire le Son sur le corps ou l'esprit mais à travers le regard : quelque chose de direct nous fait vibrer ou nous répulse.
C’est à la fois fascinant de beauté plastique, composition des formes, rapport des tonalités et des rythmes qu’accentuent les couleurs franches, mais c’est à la fois ultra angoissant. Impression de claustrophobie et d'étouffement. Tout est enfermé alors que l’on pourrait être dehors (certains espaces faisant référence à l’extérieur dans des collages où priment les lieux intérieurs). Son de Studio, Studio de Son, Reconstitution factice de sons pour tester des matériaux de résistance sonore. Ambivalence intrigante et intéressante mais qui peut être une expérience désagréable. Il y a toute la froideur de la géométrie, toute l'esthétique glaciale et fascinante des machines :
Comme les viscères d'un ordinateur monumental.
Dans l'autre salle, un projecteur nous donne à voir une par une dans la pénombre, une sélection de photographies comme les diapositives observées rigoureusement par le photographe effectuant son choix. Notre regard se pose enfin, soulagé, appréciant la qualité de chaque composition.
Fascination de l'auteur pour ces usines d’expérimentations sonores : « Laboratoire de recherche du Mans » …... sensation désagréable d’hôpital, des lieux de recherches psycho-pathologique de médecine sur cobaye. `
Les coloris, contrastes et formes sont vraiment surprenants hypnotiques psychédéliques dans le travail rigoureux. Le montage, en fait lié à la prise de vue, pourrait également être celui de l’ingénieur du son qui compose un morceau constitué de multitude de captations sonores. Et toujours cette réflexion inhérente à notre époque du trop plein d'images avec un questionnement sur la confrontation numérique/argentique, collage/photographie, son/image. A mon sens : Exposition très réussie. Blanche Denarnaud








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