mardi 4 décembre 2012

Bojan Sarcevic L'ellipse d'ellipse 21septembre-18 novembre






INSTITUT D'ART CONTEMPORAIN
Villeurbanne/Rhône Alpes
Bojan Sarcevic L'ellipse d'ellipse
21septembre-18 novembre
Commissaires: Nathalie Ergino assistée d'Anne Stenne




Il et Elle


Le spectateur est accueilli par un couple, Il et Elle, deux blocs d'onyx, masses sculpturales.
J'apprends que leurs couleurs se sont formées sur plus de 35 millions d'années par un dépôt calcaire dans l'eau douce. Le dessin de la pierre me fascine, on me parle de peinture.

Dans la même pièce, une branche fine semble sortir du mur, on me parle de dessin, de dessin dans l'espace.
Justement, l'espace, mais aussi l'architecture m'apparaissent tout au long de la visite comme les deux principaux axes de réflexion de l'artiste. Il aime à nous montrer une architecture morcelée, construite et déconstruite ; tout cela en nous parlant de sculpture.

Dans une salle vide, seul un coin de la pièce est exploité : un coin d'un ailleurs a été greffé ici. C'est une trace, comme un témoignage d'un lieu qui a existé. L'aspect brut de l’œuvre ne nuit pas à sa poésie.





                                      
                                       Favourite Clothes Worn While She or He Worked


Une nouvelle salle, j'entre. J'ai l'impression d'être dans une boutique. Des vêtements sont soigneusement pliés et présentés sur des tables. Je m'approche, les vêtements sont sales, comme usés, et je vois des gens, je vois des gens à travers ces vêtements, c'est comme si le tissu témoignait, il est vivant.

Une série d'images prélevées dans un magazine d'architecture nous donne à voir un espace perturbé, déconstruit puis reconstruit par l'artiste grâce à un procédé de découpage. C'est beau, c'est graphique. Puis une sculpture, elle est à la fois présente dans la salle et mise en scène dans des photos. Les cadrages et les postures se ressemblent, les photos m’ennuient. Je ne comprends pas pourquoi les mannequins qui manipulent la sculpture sont habillés de la sorte. Un bruit de projecteur m'interpelle, je poursuis.

Il s'agit de quatre vidéos présentées dans quatre petits pavillons prévus à cet effet.
Je regarde. La première vidéo s’arrête et on entend déjà le bruit d'un second projecteur. Je suis guidée par ce bruit et me dirige vers un deuxième cabanon. Le début de la vidéo est noir, preuve de la prise en compte du déplacement du spectateur à la recherche d'une suite. Des installations aux allures de maquettes utopistes sont sublimées par la vidéo et l'éclairage. Le choix des matériaux contribue à l'esthétisation, l'artiste utilise du plexiglas, du cuivre et de fines branches d'arbre. Ces matériaux sont comme la signature de l'artiste, ils sont présents partout.





Éventuellement

Éventuellement est constituée de six structures en acier et en plaques de cuivre. L'installation nous invite à la déambulation. Le reflet du cuivre poli capte le moindre mouvement, les lignes et les plans se croisent, se multiplient grâce au reflet. La scénographie m'apparaît trop rigoureuse, pour moi il manque quelque chose.

Deux visiteurs s'en vont, j'entends « C'est tout ? »


Lola G P


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