mardi 4 décembre 2012




Format 2012 à l'Atelier, Nantes.
Du 23 novembre au 30 décembre 2012.



Emmanuelle Villard
  






Cette surface saturée de perles me dégoûte. Comme les poupées ou les vieilles peluches dans les brocantes.
Perles de toutes les couleurs. Argentées, or, des diamants en plastique, vert pomme, bleu roi, rouge, orange, des étoiles, le tout englué par un gel acrylique sur un support rond ou rectangulaire : Mais qu'est-ce que c'est moche !
Je m'approche jusqu'à ce que mon champ de vision soit totalement rempli de cette bouillie de perles et me laisse porter par l'expérience de chacun des tableaux.
Des liens alors se créent. Les formes et les couleurs m'invitent au voyage. Chaque tableau propose une ambiance différente. Dominante rouge. Perles petites. Perles plus grosses. Dominante noire.
Une chaîne rose vient fendre le blanc. On peut parfois même dans de petits miroirs croiser son propre regard.
A quelques centimètres à peine du tableau dont je ne vois plus les bords, je me perds dans un univers onirique.
Travail sur la saturation. Trop brillant, trop coloré, trop rempli ; qui répond bien à l'époque des images dans laquelle nous vivons, trop bruyante, trop rapide, trop remplie. Mais qui finalement pose, une sorte de calme silencieux.
De la saturation et du trop plein je vous amène au silence. Car comme disait Antonioni «  Dans les silences, on peut dire tant de choses. »





Paysages grands formats. Olivier Rucay





« Le spectateur déambulant peut imaginer et s'approprier ces bouts de paysages afin de satisfaire son propre imaginaire. […] Ce travail qui oscille entre abstraction et figuration devient une fois accroché une proposition universelle tendant vers l'émotion. »
Captations de bribes de paysages, flou. Certaines scindées en plusieurs parties.
Beaucoup de questions techniques ou sur les partis pris de l'artiste me viennent à l'esprit, mais en rien mon imaginaire ne se soulève, ou ne me porte vers une émotion quelconque.
J'observe l'accrochage, la disposition dans l'espace, le cadre qui maintient les toiles au mur, mais je reste totalement indifférente au point de vue de l'artiste.



Toujours la même histoire. Christophe Viart



  


J'ai trouvé l'œuvre conceptuelle de Christophe Viart bien trop conceptuelle.
Le cercle : un rien, un rond, un zéro, l'infini. Ou le temps, l'horloge,... Un discours sur lequel je reste bien sceptique.
J'ai été happée davantage par le côté plastique de l'œuvre.
Ce très grand format (10 mètres de long au moins), recouvert de cercles blancs identiques, ne nous permet pas de voir l'œuvre telle qu'elle est. Je veux dire que face à l'espace réduit dans lequel elle se trouve, les cercles qu'elle contient ne peuvent nous apparaître par la perspective que toujours déformés.
Et nous sommes trop prêts de l'œuvre pour la voir dans sa totalité. Nous déambulons face à un mur qui occupe tout notre champ visuel.
La couleur rose se reflète sur les murs de la pièce et s'impose dans le lieu d'exposition.
Le contraste avec les cercles blancs propose une expérience presque hypnotique.
Une pièce à vivre selon moi, et qui n'a pas à s'accrocher à un concept.


Capucine Girard-Colombier

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