jeudi 13 janvier 2011

Regards croisés : Nantes - Bamako

L’Atelier (1 rue de Châteaubriand, Nantes)
Du mercredi 10 novembre au dimanche 5 décembre 2010
Du mardi au samedi de 13h à 19h et le dimanche de 10h à 15h
Entrée libre


J’ai d’abord été surprise et déçue en parcourant les premières salles de cette exposition. Les photographies étaient intéressantes mais la qualité de tirage était mauvaise. En effet, dans ces salles (photographies de 2002 à 2006), les tirages étaient inappropriés et les pixels étaient très visibles. De plus j’ai trouvé les photographies assez inégales. Certaines paraissaient vraiment recherchées : des jeux de lumière, d’ombre et de tissus ; d’autres au contraire semblaient très amateurs. Ces photographies représentaient la vie de tous les jours d’un jeune malien : sa maison, ses proches, ses passions (le football notamment), etc. Elles étaient prises d’un point de vue assez intime. Nous entrons dans la vie du photographe et de ses proches mais gardons en même temps une certaine distance respectueuse. Par exemple, des mains sur un tissu coloré, une femme dans l’embrasure d’une porte, entre l’obscurité de l’intérieur et la lumière aveuglante de l’extérieur, deux amis dormant l’un en face de l’autre, un homme priant, etc.
En arrivant dans la dernière pièce, qui correspondait aux photographies les plus récentes de Mohamed Camara, j’ai été frappée par l’évolution de sa photographie. Tout d’abord, la qualité des photographies était très bonne ; de plus, on sentait qu’il ne s’agissait plus d’un jeune homme utilisant un appareil photo pour la première fois. En 2002, Mohamed Camara s’était vu prêter un appareil photo pour quelques jours alors qu’il était adolescent à Bamako. Il ne connaissait alors rien à la photographie mais a été tenté par le défi qui lui était lancé. Dans cette salle étaient exposés douze diptyques sur le thème regards croisés entre Nantes et Bamako.
Sans ces explications, il me semble difficile de comprendre cette exposition et j’aurais, je pense, garder un souvenir plutôt négatif de cette exposition. La démarche me paraît en effet quasiment plus intéressante que certaines des photographies. En connaissant le contexte, il apparaît clairement que Mohamed Camara a (et avait même sans connaissance de la photographie) ce « quelque chose » : un point de vue à lui.

Clémentine Pasquet
L1 Audencia

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